Exploitées parfois depuis l’Antiquité, les « bonnes eaux » soignent à peu près tout : le stress, les rhumatismes ou même la dépression hivernale. Voici notre sélection de thermes naturels, de 12° à 82° !
Chaudes-Aigues, Cantal : parce que ça brûle !
Une trentaine de sources chaudes abondent dans ce charmant village du Cantal, affichant de 45° à 82° pour la source du Par, record européen battu ! Comme depuis l’Antiquité, Chaudes-Aigues accueille curistes et curieux, avides de visiter le véridique musée de la géothermie et du thermalisme.
Les Bains de Canaveilles, Pyrénées-Orientales : parce qu’on peut choisir la température !
Ici, les eaux coulent à 60°, mais sont rafraichies par le Têt, la rivière qui enserre le Canigou. En fonction de l’endroit où l’on se place par rapport à l’émanation, la température varie.
Évaux-les-Bains, Creuse : parce que c’est facile d’accès
Alors que la plupart des sources d’eau chaude se trouvent dans des régions montagneuses, Évaux-les-Bains est dans une plaine, puisqu’elle se situe dans la Creuse. Un centre thermal y exploite les vertus thérapeutiques de la source.
Plombières-les-Bains, Vosges : parce qu’il y a des fantômes
À Plombières, les thermes sont toujours hantés par les esprits des Romains qui ont creusé le tunnel originel de ces bains antiques. Avec un peu d’imagination, on peut également croiser les fantômes de Montaigne, Lamartine ou Goya, qui appréciaient ses eaux très chaudes (qui monte jusqu’à 77°) ou encore de Napoléon. L’imposant centre thermal date d’ailleurs de l’époque napoléonienne. Aujourd’hui, ses airs de chic Empire un peu vieillot, au milieu du massif vosgien, lui confèrent un charme unique.
La Bourboule, Puy-de-Dôme : parce que le choix est vaste
Le coin regorge de sources. La commune à elle seule en compterait 34. Traversée par la Dordogne qui sort de terre à quelques kilomètres de là, La Bourboule tiendrait son nom un rien cocasse de Borvo, le dieu celtique des sources. C’est dire.
Eaux-Bonnes, Pyrénées-Atlantiques : parce qu’il y a le robinet rouge et le robinet bleu
Les personnes qui donnèrent le nom d’Eaux-Bonnes à cette petite ville pyrénéenne avaient un certain sens du marketing. D’ailleurs ça a marché : toute la jet-set du 19e siècle, de Flaubert à l’impératrice Eugénie, en passant par Delacroix, y ont séjourné. Aujourd’hui, on exploite encore deux de ses sources, l’une est à 13°, l’autre à 44°.
Salins-les-Thermes, Savoie : parce que ça ne manque pas de sel.
Depuis sa récente fusion avec une commune limitrophe, son nom est désormais Salins-Fontaine. Mais ce qui ne change pas, ce sont les vertus curatives de ses eaux salées, efficaces pour des traitements rhumatologiques et dermatologiques. L’énorme débit de ses sources (5 millions de litres/jour) lui a d’ailleurs valu le surnom de « mer des Alpes ».